Accoucher seule

Le chemin de mon accouchement seule

Marie nous raconte…

Une grossesse tourbillonnante qui est allée me chercher au plus profond de moi, et suivre l’accompagnement « une grossesse en conscience » de Céline a été comme un appel irrésistible.
L’impression d’être dans un tonneau lancé en haut d’une colline sans fin au début de l’accompagnement.

Petit à petit avec douceur, j’ai démêlé toutes les ficelles qui constituaient le tonneau.

J’ai retrouvé la paix, je me suis reconnectée à moi, au silence, à la profondeur et surtout à mon bébé qui m’a permis de plonger dans l’amour et dans l’instant.

On est censé choisir où l’on va accoucher, j’ai choisi de ne pas choisir. J’ai choisi de ne pas me projeter. Je me sentais soutenue, sécurisée par mon conjoint. On vivrait cela à deux, je pourrais dans tous les cas me reposer sur lui, ce que j’ai l’habitude de faire.

Je me suis placée au centre d’un rond-point avec toutes les routes d’ouvertes. J’étais prête à accueillir toutes les possibilités. Jusqu’au dernier moment, je ne savais pas sur quel chemin la vie allait m’emmener.

Céline m’a aidé à rester dans la confiance, dans l’instant et à ne pas céder à la panique. Exercice très difficile pour moi, j’avais envie de tout contrôler.

Mon petit bébé m’a poussée jusqu’au bout, dans mes derniers retranchements. Elle a choisi de venir au monde une fois que je me suis sentie prête à l’accueil de toutes ces possibilités et dans le lâcher prise complet.

La vie a choisi la seule possibilité que je n’avais pas imaginé. En laissant les portes ouvertes, de belles surprises s’offrent à nous.

Le jour J…

Le début des contractions s’est fait au milieu de la nuit, elles n’étaient pas douloureuses. Je faisais 5 minutes de ballon mais l’appel du lit était plus fort. J’aime dormir, cette sensation de chaleur au creux de la couette et de détente profonde. Je l’ai vécu plusieurs fois cette nuit-là, à chaque fois que je retournais me coucher. Le pur bonheur.

Au petit matin, je me suis levée en même temps que mon conjoint. On a passé deux belles heures ensemble. Il est parti, j’avais eu des contractions toute ma grossesse. Elles n’étaient pas différentes, pas régulières, je me sentais bien. On a décidé qu’il allait travailler et qu’il revenait à midi soit 4 h plus tard. C’est ce qui était juste.

A un moment, j’ai senti que j’avais besoin qu’il rentre. Il a rencontré un hélicoptère – qui s´est posé sur le chemin devant lui l’empêchant de partir de chez son client-, un tracteur, un marché et une déviation sur sa route. Il était tout prêt pourtant. Un petit clin d’œil de la vie.

J’accouche seule… sereinement…

Deux contractions ont été plus intenses, la dernière a débouché sur un ploc…la poche des eaux qui se perce. Puis le calme, l’impression d’être dans l’œil du cyclone. Le besoin de changer de position, ma sœur a côté qui essaie de comprendre comment je veux me mettre. Je me mets à quatre pattes, c’est un besoin intense. Je sens la tête qui descend mais une pensée me traverse : Mon amoureux n’est pas là, son papa n’est pas là. Je ne laisse pas la panique s’installer, l’instant présent. Je plonge au plus profond de l’œil du cyclone pour aller cueillir ma petite fille. Je la guide, je suis avec elle à chaque instant. Je me sens illimitée.

Cela fait 1h20 que son papa est parti… elle est née. Elle est calme, elle va bien. Je ressens le besoin de mon amoureux mais je reste concentrée. Il me reste le placenta à accoucher, celui qui a accompagné ma fille durant toute ma grossesse. En moins de dix minutes, il sort.

Ma moitié arrive juste après, il découvre sa fille, me rassure. Tout va bien. J’ai la sensation de m’effondrer.

Je prends une douche, on se pose tous ensemble. Les enfants viennent voir leur petite sœur de plus près. La première fois qu’ils l’ont vu, elle était contre moi, le placenta pas encore sorti. Ils venaient de se lever. Je suis en joie, dans mon lit, entourée de ma famille et de tellement d’amour. Nous sommes hors du temps.

Mon conjoint appelle la sage-femme qui vérifiera que tout va bien. Nous prévenons, suite à sa venue, notre entourage.

Je m’étais raconté que l’accouchement était la fin de mon chemin, que tout irait bien, que j’aurai tout réglé. La bonne blague…

Et après ?

Ce n’était que le début et fort heureusement sinon la vie serait ennuyeuse. Je suis sur le chemin du devenir mère. Petit à petit, je prends ma place dans l’amour et la bienveillance. Je dessine à l’encre de ma plume, et uniquement de ma propre plume, la mère que je deviens en enlevant les conditionnements divers auxquels nous sommes tous soumis.

Je suis sur le chemin du devenir femme.

Je suis, tout simplement. Je m’autorise enfin à exister et à prendre ma place dans toute ma beauté, mon amour, ma sérénité et ma puissance.

Céline m’a accompagnée de toute sa lumière à chaque pas. Elle ne m’a jamais relevé quand je tombais, et je suis tombée pas mal de fois, mais elle m’a toujours montré comment je pouvais le faire seule, de manière adaptée à moi. Nous la remercions infiniment pour son accompagnement qui m’a permis de passer de chenille à papillon.

Signé : Marie

(Découvre aussi comment moi, Céline, j’ai vécu l’accompagnement de Marie et cette même belle histoire…)

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