Un cocon divin

Plonger dans la matière c’est entrer dans une forme de densité, c’est cette densité apparente qui manifeste le corps.

A un certain niveau de conscience, cette densité n’est plus. Lorsqu’il y a manifestation et création à partir de l’ovule et du spermatozoïde, c’est une rencontre divine dans la matière qui par association crée une nouvelle forme que sera le corps de l’enfant.

Cette création est chaque fois unique et magique, on ne peut la prévoir, la calculer, la mesurer. Même avec les meilleures techniques de procréation, le facteur mystère est présent.

Lorsque les parents peuvent s’ouvrir pleinement à ce mystère, ils s’ouvrent inconditionnellement à ce qui est, ils s’ouvrent à l’inconditionnalité de la Vie.

Il s’en viendra ce qui s’en viendra.

Ils préparent ainsi le cocon d’accueil divin, inconditionnel. Et, même si leur mental voudrait que ce soit différent, que ça aille plus vite, qu’ils ne vivent pas l’attente, pas la frustration, qu’un magicien leur donne un enfant, tout cela peut être rencontré consciemment et revenir au calme.

Ce cocon divin est la divine matrice d’accueil qu’est l’uterus de la mère.

L’enfant porte les traces des heurts et blessures laissées énergétiquement dans l’uterus. Un avortement précédent, un enfant mort né, une fausse-couche, un viol… Toutes ces traces méritent aussi d’être rencontrées consciemment pour faire place neuve pour le petit arrivant.

Il n’est pas rare de rencontrer des enfants qui parlent consciemment de celui qui était avec eux dans le ventre de maman, à savoir, l’âme d’un enfant précédent restée auprès de la mère (sans parler de jumeau perdu ici, voir autre article).

Les femmes, en préconception, peuvent préparer ce cocon divin, par la simple respiration, par le souffle, nous pouvons ouvrir la zone et rencontrer ce qui freine, ce qui bloque, ce qui se joue en la divine matrice. Lorsqu’on accompagne les femmes à respirer dans leur bas-ventre, nombreuses d’entre elles sont mal à l’aise et rencontrent des tensions internes.

Source de vie et d’énergie vitale, cette zone est pourtant fondamentale dans l’anatomie féminine.

Nous cherchons à la modifier, à la rendre autre, meilleure, à affiner le ventre, à se rendre belles, à vouloir plaire… tout ce qui nous éloigne de la beauté intrinsèque de ce que nous sommes, de ce pur cocon d’amour et d’accueil qui est en nous.

La respiration ventrale et pelvienne est donc un outil merveilleux pour entrer en contact avec cette source de vie, pour l’activer, la réactiver, l’honorer.

Loin de la procréation mécanique, on arrive là dans un rapport d’amour avec la terre d’accueil.

Et ceci peut avoir lieu même s’il s’agit d’une procréation médicalement assistée.

Durant la grossesse, nourrir cet espace, y respirer, entrer en contact avec le bébé, détendre les tissus sont autant de pistes qui vont rendre le moment agréable voire divin.

Nombreuses sont les femmes qui vivent des expériences profondes d’unité en étant enceinte sans en avoir conscience.

Le cocon divin est pure conscience, pure ouverture à ce qui est. Par son expansion matricielle, cette ouverture s’amplifie et peut amener de grandes ouvertures de conscience.

C’est la magie de la grossesse, dans son alchimie si particulière qui est le creuset de l’arrivée sur terre.

Souvent, les femmes se laissent happer par des questions matérielles et s’oublient dans ces aspects ; que ce soit la préparation d’une liste de naissance ou la préparation abusive d’un accouchement !

Les hommes à leurs côtés peuvent eux aussi être appelés par cette dimension matérielle archaïque de celui qui va assurer le bien être de la tribu.

Les aspects matières ne sont évidemment pas à négliger, mais ils sont aussi source de perdition… perdition de l’être divin, de la connexion profonde avec la source de ce que nous sommes.

Il est nécessaire d’y être attentifs, vigilants pour qu’un juste équilibre soit trouvé, laissant à l’être qui arrive toute la splendeur de ce qu’il est, la reconnaissance profonde de cet amour bien au-delà de l’amour humain.

Lorsqu’elle s’y abandonne, la femme rayonne, elle transcende la matière, elle est pôle magnétique. Alors, parfois, la sexualité n’a généralement plus d’importance ; la femme se vit pleine de l’amour qu’elle est et le rapport charnel lui semble de bas étage… ce qui peut créer de la tension chez l’homme, qui la reconnaissant dans ce pur amour, sent cet appel à partager leur amour au niveau sexuel.

Pour d’autres, c’est justement la grossesse, et cette connexion divine « amplifiée » qui ravive le désir de la chair ; l’amour veut alors se vivre aussi dans la sexualité, dans le corps et il n’est pas rare de rencontrer des partenaires épuisés de la grossesse !

D’un extrême à l’autre, c’est l’amour manifesté, que ce soit au travers de la sexualité ou non. L’important est le dialogue authentique du couple, le fait de se « rejoindre » au plus profond de leur être afin que chacun puisse vivre cette période en harmonie.

Transcendant la forme, la femme, matrice de vie, peut avoir accès à d’autres dimensions. Elle peut alors découvrir des sphères inimaginées jusque là, sentant le potentiel illimité de l’être.

Elle se réjouit alors de ces découvertes qui restent très souvent secrètes, comme nombreuses des expériences mystiques.

Pourtant, cela est fréquent et la parole devrait aujourd’hui être ouverte pour oser parler de cette transcendance de la grossesse.

Le couple, s’il y est prêt, peut alors être profondément initié et se vivre libre ; libre de conditionnements, de peurs, de limitations, libre d’être tout simplement.

Dans ces familles, les choix d’accouchement peuvent s’avérer déroutants, particuliers voire complètement perchés pour ceux qui fonctionnent depuis des aspects pratiques ou mentaux.

Libérés des limitations, ce qui pourrait paraître comme une mise en danger, apparaît dans la forme inspirée pour cet accouchement.

Je vous souhaite cette transcendance, elle est là, maintenant.

Entendre les messages de ton bébé

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