Récit de naissance, Chloé


Quand est-ce que commence un enfantement ? Pour moi cela a débuté quelques jours avant. 5 jours
avant pour être précise, lorsque je me suis sentie prête à accueillir Chloé.

Puis j’ai remarqué que je rentrais dans une autre phase de ma grossesse, une lassitude et une
profonde envie qu’on me fiche la paix !

La veille de l’accouchement, j’avais une envie de célébration, mon intuition me soufflait que la vie
à 3 allait bientôt se terminer. Aussi c’est avec une boîte de bugnes et de bon gâteaux d’une des
meilleurs pâtisseries lyonnaises que nous sommes allés au cours de préparation à l’accouchement
prévu cet après-midi là.

Au menu : gestion de la douleurs avec expérimentation des différentes postures permettant d’aider
la descente du bébé et la gestion de la douleur.
Au sortir du rdv, j’ai l’impression que le bébé est descendu et je sens un inconfort au niveau du
sacrum mais je n’y crois pas trop. Je me dis que c’est mon mental qui me joue des tours.

D’autant plus que le lendemain, le 10 février c’est la St Arnaud et c’est une des dates que j’avais
cochée pour la potentielle naissance du bébé ! (Arnaud étant le prénom du grand frère du bébé).
La soirée passe et l’inconfort demeure, je dirais même par moments que je ressens des douleurs.
Mais je ne veux toujours par y croire tellement les sensations sont différentes de mon premier
accouchement.

21h30 mon mari part se coucher, je lui dis que je me pose des questions sur les sensations que je
ressens : faux travail ? Travail ? Rien de tout ça ?
Je peine à m’endormir, je somnole tout au plus et à 1h30, je me fais à l’évidence : le travail a bel et
bien commencé.
Je réveille mon mari en lui disant que je ne sais pas si c’est pour aujourd’hui ou non mais les
douleurs sont toujours là et s’intensifient.
Je propose d’attendre 6h30 puisque je n’ai pas mal afin que nous déposions Arnaud à la crèche.
Mon mari préfère que nous appelions la sage femme (qui nous accompagne pour un plateau
technique) et notre voisine pour faire garder Arnaud.
J’appelle la sage femme et mon mari dépose Arnaud chez la voisine. Tout se passe facilement.
Pendant ce temps-là, je continue à rassembler les affaires dont j’aurais besoin. J’ai quelques
contractions mais très peu rapprochées. J’ai peur de passer la journée à la maternité, et de ne pas
tenir sans la péridurale (projet d’accouchement physio en plateau technique).

En route pour la maternité

2h30 nous voilà en route pour la maternité.
Durant tout le trajet, je dis à Julien (mon mari), j’ai peur qu’on y aille trop tôt, ça se trouve elle va
naître ce soir. Je n’ai pas mal et je suis tout à fait consciente !!
Vers 3H nous arrivons à la maternité. Charlotte notre sage-femme est déjà là et nous accueille dans
la salle de naissance physiologique : nous sommes les seuls à accoucher ce soir là.
La salle est grande avec un immense matelas au sol et une grande baignoire. Le rêve !!
J’ai une obsession : aller aux toilettes, j’ai besoin d’aller à la selle, je me sens gênée. Je fais
plusieurs aller retours puis j’arrive à me soulager.

Charlotte pose le cathéter et le monito sans fil, je sens que les contractions sont tout de même
douloureuses et je me demande bien ce qui m’a pris de vouloir accoucher sans péridurale..?!
La baignoire est prête et je peux me glisser dans l’eau chaude quelques instants. Je sens que je
m’ouvre.
Le monito sans fil ne reste pas en place car je suis en mouvement dans la baignoire. Charlotte
n’arrive pas à lire le tracé du rythme cardiaque du bébé.
Nous convenons que je sorte un quart d’heure de la baignoire et que je m’allonge sur le lit afin
qu’elle puisse faire un monito.
Je ne tiens pas allongée, la douleur est trop inconfortable, je me mets à quatre pattes en appui sur un
ballon tout en tenant la main de Julien (comme pour la naissance d’Arnaud).

Tout s’accélère…

A partir de là, tout s’accélère et s’intensifie : je ressens le besoin de crier. Charlotte et Julien
m’accompagnent en vocalisant des sons graves (j’ai tendance à crier dans les aigüs). Cela m’aide !
Soudain, je sens que je m’ouvre complètement et je crie puissamment (des râles).
Je pense et je dis intérieurement : « je suis prête, vas-y bébé » !
Je sens le bébé descendre d’un coup et la poche des eaux se percer.
Je suis surprise par cette sensation. La tête apparaît, c’est le cercle de feu.
Charlotte me propose de te toucher la tête (comme j’avais précisé dans mon projet de naissance)
mais je n’en ai pas envie à ce moment là.
J’ai besoin de rester concentrée.
Je respire, j’attends la poussée. Chloé sort, d’un coup.
Elle est née ! Il est 4h10. Je n’y crois pas, il y a 1h à peine nous franchissions les portes de la
maternité !

Elle est là parmi nous, pour la fête de son frère (la St Arnaud) ❤

Je la regarde tout de suite et je la lèche (c’est irrépressible), j’ai envie de la sentir tout contre moi.
Elle pleure et je remarque qu’elle n’a quasiment aucun vernix sur le corps.

Je m’allonge sur le dos aidée de Julien et Charlotte, et je pose mon bébé tout contre moi. Je donne
naissance au placenta auquel ma fille restera reliée durant 2H.


Toi aussi tu souhaites vivre une grossesse en conscience pour aller vers un accouchement qui te ressemble ?

This is a success preview text.

This is a error preview text.