Deuil Périnatal : « J’aurais voulu te dire au revoir »
Elle me contacte pour participer à une journée de Magie du Vivant, ces journées de constellations systémiques et bien plus. Elle ne sait pas où elle vient, ce qui l’attend, mais fait confiance à la personne qui lui a recommandé de participer.
La bonne cinquantaine, lorsque je la vois arriver, je vois ce potentiel d’amour immense qui est là ! Waouh !
Le groupe est prêt à démarrer. Comme toujours, nous commençons par une méditation et certaines libérations énergétiques afin que tous les espaces soient bien ouverts et que chacun se sente accueilli pour qui il est.
Lorsque c’est son moment de consteller, elle dit être en colère, tout le temps, de manière diffuse…
Tiens donc ! La boule d’amour que j’ai vu passer la porte devient colère massive, colère refoulée !
Elle parle de sa mère, de sa sœur…
Ce n’est pas le sujet, je le sens. Je lui parle d’un drame que je pressens chez elle… aurait-elle perdu un bébé ?
Oui, un bébé, un bébé mort, fin de grossesse, son bébé. Elle se met à pleurer...
Nous disposons les protagonistes de l’histoire, comme une scène vue à distance. Son père était gravement malade, elle l’accompagnait au quotidien à l’hôpital. Un jour, elle n’est pas allée près de son père et a accouché de son bébé mort, dans le même hôpital. Elle regrettait tant de ne pas pouvoir présenter ce bébé à son père, ayant l’attente secrète que cela lui rendrait une étincelle de vie…
Cet accouchement est resté un peu secret, pour ne pas inquiéter ce nouveau grand-père déjà si fragile…
Elle ne s’est pas permis de vivre ce qui était là pour elle, elle voulait être là pour son père, entièrement.
Elle était en colère de tout cela, de ce bébé parti trop tôt à son goût, de cette tristesse profonde qu’elle n’avait jamais entendue. Il a fallu 35 ans pour que ses larmes coulent, des larmes de libération, des larmes de Vie, des larmes transcendant une cicatrice encore vive.
Elle s’était tellement mise à la disposition pour accompagner la tristesse familiale de la mort de son père, de la perte de ce bébé, qu’elle s’en était oubliée, par amour.
Ces larmes ouvrant aussi des espaces à son fils, né peu après tous ces tourments. Elle a vu combien le début de leur relation mère-fils était teinté de ce bébé mort-né et de toutes ces émotions gardées au creux d’elle.
A l’aide du groupe, elle a pu mettre du baume et de l’amour sur toutes ces traces douloureuses.
Peu de temps après, elle m’a recontactée, elle sentait la libération et avait envie d’écrire… mais pas seule. Son mari était prêt à l’accompagner pour que ce chemin de dire au revoir puisse se faire à deux.
Un merveilleux chemin de couple, qui peut se faire à tout moment, peu importe depuis quand la souffrance est là !
Si, toi aussi, tu souhaites libérer ta souffrance suite à un deuil périnatal ou autre, je t’invite à venir vivre une Magie du Vivant (constellations systémiques).