2 césariennes = 3 césariennes !?
Avez-vous déjà entendu cet adage ?
Le message derrière est, si tu as vécu 2 césariennes, ne rêve pas, pour ton 3ème accouchement, ce sera une césarienne !
Aurélie, 35 ans, arrive vers moi avec un souhait de grossesse et naissance la plus naturelle possible… Elle a vécu de grandes ouvertures de conscience cette dernière année et se rend compte qu’elle ne veut plus vivre les mêmes expériences pour son troisième bébé. Elle embarque dans l’accompagnement de 9 mois pour vivre une Grossesse en Conscience.
Dans son historique, son premier bébé était en siège. Lorsqu’on lui a parlé de césarienne, elle ne connaissait pas d’alternative, voire de soin qui puisse aider son bébé à se retourner. La date de la césarienne a alors été fixée. Le vécu d’Aurélie par rapport à ce premier accouchement est relativement en paix ; c’est ce qui a été à faire à ce moment-là.
Pour son deuxième bébé, la césarienne lui a directement été proposée. Elle n’a pas trouvé de quoi s’opposer, elle a suivi son gynécologue de l’époque. C’est ce bébé qui a commencé à lui ouvrir les yeux… Non, cette césarienne n’était pas banale, cette petite fille lui montrait différents comportements qui ont amenée Aurélie à se poser des questions sur les naissances de ses deux premiers enfants. Nous avons un peu échangé à cette époque.
Dans une période de grand calme intérieur, de grande ouverture à une autre vision de la vie, en parallèle avec le confinement, le troisième bébé est arrivé au creux de son ventre. Un début de grossesse remuant, Aurélie sentant que son bébé l’accompagnait à se faire respecter, à prendre sa place, à se dire !
Elle a lu, lu lu ! Elle a développé une connaissance de la physiologie impressionnante, pour elle était vraiment venu le temps de l’information après des années à subir !
La rébellion s’est aussi annoncée, après s’être conformée durant des années, elle revendiquait le droit de s’écouter et de donner une naissance idéale à son bébé ! Elle n’allait plus se laisser faire par un diktat, quel qu’il soit…
Et lorsqu’une gynécologue lui a dit que 2 césariennes = 3 césariennes, elle a réveillé la lionne !
Non, elle n’allait pas se laisser faire !!
En faisant quelques recherches, nous n’avons pas trouvé de gynécologue qui ait accepté d’accompagner une femme dans la physiologie après 2 césariennes proche de chez elle.
Mon travail de ce moment a été de soutenir Aurélie dans ce qui vibrait pour elle, tout en l’aidant à ne pas se mettre en opposition.
Personne ne lui voulait du mal, sa demande était hors cadre, il fallait augmenter sa vibration pour rencontrer les bonnes personnes… mais certainement pas entrer en guerre !
Etre en guerre, vouloir faire bouger les choses, confronter, n’est pas l’attitude naturelle de la femme enceinte. J’invite toutes celles qui veulent militer pour un enfantement respectueux à le faire en dehors de la grossesse. Enceinte, c’est la douceur, le retour vers l’intérieur, la réceptivité, le contact avec le bébé qui sont à favoriser (idéalement!).
Et à la fois pour Aurélie, il était clair qu’il fallait qu’elle garde un alignement fort car sinon, la césarienne allait lui être imposée d’office. Elle a pu partager son vécu dans le cercle de femmes de l’accompagnement, toutes les autres femmes du groupe la soutenant à leur manière.
Elle a trouvé une gynécologue qui a accepté de la suivre dans son projet, notant que la cicatrice était belle et que tout semblait possible. La seule chose demandée était une pelvimétrie (radio) du bassin afin d’évaluer que le bébé puisse passer.
Secrètement, Aurélie savait que cette radio ne serait pas possible pour elle, elle n’en voyait pas la nécessité. Par ailleurs, elle ne voulait pas de rayons, ni pour elle, ni pour son bébé !
Elle angoissait de devoir à nouveau s’opposer… et à la fois commençait à vivre de grands moments de paix.
Tenir sa vibration, lâcher ce qui est en dehors de son contrôle et laisser la vie faire…
Tout un apprentissage !
Enorme apprentissage ! Condensé en quelques mois de grossesse.
Elle stressait à l’idée de refuser la pelvimétrie, de ce que cela allait créer relationnellement avec sa gynécologue. Elle anticipait ce moment et l’image qu’on allait avoir d’elle. Tout le travail a été de lâcher tous ces schémas anciens pour juste être et partager ce qui vibrait pour elle.
Lorsqu’elle s’est retrouvé face à sa gynécologue, celle-ci lui a expliqué qu’ils avaient discuté de son « cas » en équipe, qu’ils sont ok de la suivre vers cette naissance par voie basse, idéalement dans la physiologie comme Aurélie le souhaite. Elle lui a aussi dit que la pelvimétrie n’était pas nécessaire, qu’ils laissaient tomber cette exigence !!
Quel soulagement pour Aurélie ! Elle ne se vit plus en opposition, mais entendue et soutenue dans sa démarche !
2 semaines plus tard, une nouvelle échographie approfondie est prévue, Aurélie n’a pas envie d’y aller. Elle vient de vivre plusieurs échos classiques, a déjà vécu une échographie morphologique (prévue en général à 5 mois de grossesse en Belgique) et elle estime que c’est assez.
A nouveau, elle s’interroge, comment vais-je en parler à ma gynécologue, sans être dans l’opposition…
Et là, à nouveau, la magie de la vie a fait son boulot. Elle a croisé « par hasard » sa gynécologue en rue, lui en a parlé ; celle-ci a accepté et lui a dit que cela ne changeait en rien son projet de naissance par voie basse.
C’est tellement beau de voir une femme dans ces ouvertures intérieures lors de la grossesse, suivant son fil… même si elle ne sait pas de quoi le fil est fait, elle sent vers où elle est appelée et accepte d’y aller. Et tout lui est offert pour qu’elle puisse vivre une expérience différente de ce qu’elle a connu précédemment…
Reste à voir comment le mystère de la naissance va se proposer pour Aurélie et son bébé ! 😉